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Un nodate à Coplet avec Franck Armand — la cérémonie du thé en plein air

  • Saint-Jean-en-Royans, France
  • 10 avr. 2015
  • 2 min de lecture

Il n’y avait pas seulement le kata, la « forme », mais aussi le kokoro, cette sensibilité intérieure qui permet de ressentir.


Le nodate, la cérémonie du thé pratiquée en plein air, a été absolument remarquable sous la conduite de Franck Armand. Il a su transmettre l’esprit profond — le kokoro — de la cérémonie du thé.


Au Japon, les cours de sadō mettent souvent l’accent sur les kata : le protocole, les manières, la connaissance des ustensiles. Les écoles qui se concentrent véritablement sur le kokoro sont rares. Après la Restauration de Meiji en 1868, la culture japonaise s’est fortement occidentalisée, et le sadō n’a pas échappé à ce mouvement. Pourtant, les arts japonais dits « » — sadō, budō, shintō, kadō, etc. — ne consistent pas seulement à apprendre un savoir objectif ; ils visent avant tout à affiner une sensibilité subjective. Dans tous les , il existe un moment partagé où les ressentis se rejoignent. Ce sont des chemins qui entraînent le kokoro, la capacité de sentir.


Lors du nodate avec Franck, j’ai ressenti profondément le kokoro japonais.


Il n’y avait ni cerisiers ni érables japonais, et pourtant j’ai perçu une sensibilité typiquement japonaise. Ce sentiment ne venait pas d’un exotisme décoratif — lanternes ou arbres symboliques — mais de la relation avec la nature. Au Japon, la nature n’est pas seulement sauvage ; elle entretient une juste proximité avec l’humain. Sur la première photographie ci-dessous, par exemple, on voit comment Franck a choisi une pierre dans la nature pour en faire une marche. Dans quelques années, la mousse poussera autour. C’est une vision à l’opposé de Versailles : la nature n’est pas un objet à dominer, mais un partenaire avec lequel on cherche l’unité.


À travers le jardin qu’il entretient, j’ai senti la profonde délicatesse de Franck envers la nature, ainsi que son hospitalité envers ses invités. Il a dû lui falloir de longues années pour créer un tel environnement. Ce lieu porte l’empreinte de son kokoro.



Dans la montagne de Coplet, à Saint-Jean-en-Royans

La participation se fait sur invitation.

Le nodate s’y tient chaque année au mois de juin.



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